C’est à ces petits grains en forme de fils que l’on doit l’équilibre énergétique de nos cellules. Les mitochondries sont souvent décrites comme les « centrales énergétiques » des cellules, dans la mesure où elles contribuent à l’essentiel de la production d’ATP cellulaire (rien à voir avec le classement des joueurs de tennis).
Elles produisent l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la locomotion, à la division cellulaire, ou encore au transport actif d’espèces chimiques à travers les membranes biologiques. Bref, elles sont responsables de l’équilibre énergétique de la cellule.
J’ai pris connaissance de l’existence de ces joyeux petits filaments, tout récemment à l’occasion de Scientastique, le festival des sciences de l’EPFL sur le thème de la Lumière s’éclate. D’ailleurs je ne peux que recommander chaleureusement la visite du campus : professeurs et étudiants montent régulièrement des expositions ultra-intéressantes à l’intention du public, ainsi que des ateliers pratiques pour les enfants[1] .
Les mitochondries sont les centrales énergétiques de toutes les cellules eucaryotes. Ce sont des organites, de véritables cellules dans les cellules. Elles possèdent leur propre ADN (distinct de l’ADN nucléaire et de provenance uniquement maternelle) et jouent un rôle essentiel dans les communications intra- et intercellulaires. On peut les voir à l’aide d’un microscope à super-résolution (eh oui, il y en a un à l’EPFL !)
Mais en quoi cela nous intéresse-t-il plus directement ? Voyons un peu plus en détail ce que font les mitochondries. Elles assurent le pouvoir fixateur et tampon du calcium dans les cellules. Outre leur rôle dans le métabolisme énergétique cellulaire, les mitochondries interviennent également dans la signalisation, la différenciation et la mort des cellules, ainsi que dans le contrôle du cycle cellulaire et de la croissance de la cellule. Ces processus influencent en retour la biogenèse des mitochondries. Elles ont par ailleurs été associées à plusieurs maladies humaines, comme des maladies mitochondriales et diverses cardiopathies.
Les mitochondries sont donc de petites usines qui produisent l’énergie (l’ATP) via une chaîne de production qui s’appelle la chaîne respiratoire permettant la respiration cellulaire. Oui, vous avez bien lu, une cellule ça respire ! La mitochondrie est à la fois une usine de production d’énergie et un poumon : elle consomme de l’oxygène et produit du gaz carbonique (CO2).
Les mitochondries sont fascinantes. Leur fonction est dynamique. Leurs mouvements leur permettent de former une véritable communauté au service de la cellule en communiquant, en s’entraidant et même en se sacrifiant pour assurer la survie des autres mitochondries. Et pourtant, ce ne sont pas des organismes vivants ! A l’image de l’être humain, elles fonctionnent mieux en équipe. Elles forment un réseau appelé réseau mitochondrial. Il est animé de nombreux mouvements de réorganisation par clivage et fusion.
La respiration mitochondriale est un mécanisme cellulaire indispensable à notre vie et naturellement, nous n’avons qu’une envie, c’est de les soutenir au mieux dans leurs fonctions.
Elles ont besoin de fer, magnésium, vitamines A, B1, B2, B3, B5, C, E, acide lipoïque, omega-3, omega-6, carnitine, Co Q10, zinc, cuivre, sélénium, gluthation réduit et acétylcystéine. Plus une espèce protège ses mitochondries, plus sa longévité sera bonne. Mais surtout, elles ont besoin d’oxygène !
Leur nombre par cellule varie considérablement par espèce, par tissu et par type cellulaire. Ainsi, les globules rouges du sang sont totalement dépourvus de mitochondries. Les plaquettes en contiennent très peu, tandis que les cellules du foie et les cellules musculaires peuvent en contenir plus de 2 000. Chez l’être humain, les mitochondries cardiaques contiennent au moins 615 types de protéines différents.
L’énergie qu’elles produisent est consommée rapidement, elle est peu stockée (85 gr en moyenne chez un être humain en bonne santé). La production d’énergie doit donc être continue. C’est pourquoi, une personne en bonne santé produit environ 65 kg d’ATP quotidiennement, pratiquement son propre poids !
Les molécules contenues dans les produits du quotidien (ménagers, cosmétiques, phytosanitaires, médicaments…) peuvent être toxiques et entrainer des anomalies dans le fonctionnement mitochondrial qui se dérègle. Cela entraine la mort des cellules ou leurs dysfonctionnements (cancer, maladies neurodégénératives…). Prendre soin de ses mitochondries est donc essentiel que ce soit chez l’être humain, les animaux ou les plantes. Sans énergie, on ne vit pas !
Donc respirons intelligemment ! Ouvrons grands nos poumons lorsque nous sommes dans un environnement non pollué et respirons petitement quand c’est le moment de se protéger.
La respiration est vraiment fondamentale pour notre bien-être à tous les niveaux. On dit que l’on peut survivre 30 jours sans manger, 3 jours sans boire et 3 minutes sans respirer. Même si cette règle de trois est bien connue des thérapeutes, le travail sur la respiration est trop souvent relégué à l’arrière-plan ou même oublié.
Pourtant, lorsque les thérapies complémentaires ont commencé à fleurir en Occident, influencées par les méthodes orientales comme le yoga, le tai-chi ou le shiatsu, la respiration était au premier plan : respire, respire, respire ! Des méthodes comme le rebirthing, la bioénergie ou le primal ont été peaufinée et ont donné naissance à de nombreuses écoles de thérapies par la respiration. Elles sont bien prises en charge par les assurances RME et ASCA et l’identité de la méthode a été déposée auprès de l’OrtraTC, elle fait l’objet d’un brevet fédéral en thérapie complémentaire.
Avec l’obligation du port du masque pendant la période du COVID, on s’est protégé du virus, mais on s’est aussi habitué à respirer moins profondément. En étudiant le rôle des mitochondries et de leur besoin en oxygène, on se rend compte à quel point en se protégeant d’un côté on s’est mis en danger d’un autre. Avec le dérèglement fonctionnel des mitochondries, on risque l’effondrement de la dynamique énergétique dans nos cellules avec son cortège de disfonctionnements organiques.
La thérapie par la respiration que je pratique s’inspire des acquis du yoga, du rebirthing, de la bioénergie, de l’hypnose ericksonienne et de la méditation. Elle vise à restaurer le flux respiratoire naturel d’une personne. Pas à pas, il s’agit de récupérer l’espace respiratoire perdu en soutenant une relation consciente et bienveillant avec son corps, ses émotions, son esprit et son environnement.
Au plaisir de vous rencontrer,
[1] Le campus compte plusieurs lieux d’exposition dédiés au dialogue art/science, à l’architecture, à l’histoire de l’informatique ou encore au design.
Jusqu’au 5 février 2023, au croisement de l’art et de la science, Cosmos Archaeology: Explorations in Time and Space est une immersion sensorielle et émotionnelle dans les profondeurs de l’Univers. Grâce aux arts visuels et aux technologies de visualisation immersives et interactives, l’exposition transforme les données astrophysiques les plus complexes en sons et images accessibles au plus grand nombre. D’une manière inédite, Cosmos Archaeology permet de concevoir l’étendue et l’évolution de notre vaste cosmos, à la rencontre des étoiles et galaxies sur 13,7 milliards d’années.